Réseaux sociaux, moteurs de recherche, applications, achats en ligne, qui n’utilise pas ces services ?
Derrière leur utilisation gratuite, une économie puissante mais invisible : le marché des données personnelles. Principalement utilisée par les marques pour un marketing en ligne plus ciblé, l’empreinte que vous laissez sur internet peut être soumise à une analyse, un algorithme, puis, parfois, vendue.
Vous en êtes conscient ? Pourquoi ces données sont si précieuses et comment ça fonctionne ? Existe-t-il des alternatives à ces services et des manières de s’en protéger ?




Pour y répondre, ce sont deux invitées du Festival Sans Décoder? qui prennent la parole, dont Judith Duportail, journaliste et autrice de l’ouvrage « L’Amour sous Algorithme ». Utilisatrice pendant quelques années de la célèbre application Tinder, Judith a voulu comprendre le fonctionnement de ce « facilitateur » de rencontres. Avec l’aide d’un avocat et d’un activiste, et après plusieurs tentatives, elle a pu recevoir l’ensemble de ses données récoltées par l’application. Une note de désirabilité secrète, une analyse de votre comportement selon votre genre, votre niveau social, les mots que vous utilisez, le temps que vous passez sur l’application, la journaliste a décrypté les mécanismes qui définissent les algorithmes Tinder.

L’expérience de Judith est une illustration de l’utilisation des données personnelles parmi d’autres.
Des entreprises ont dédié intégralement leur activité à la vente de ces informations. La plupart du temps, nos données sont exploitées pour du « re-cyblage publicitaire ». L’objectif ? Etablir un profil, en s’appuyant sur vos recherches de consommateur, en collectant ce que vous regardez, le temps que vous passez sur certains sites, votre attitude et votre « empreinte » numérique. L’idée même pas cachée dans tout ça ? Vous proposer plus de produits, provoquer des envies de consommation en relation étroite avec vos intérêts du moment. Bref, vous faire chauffer la carte bleue…
Vous l’aurez compris, la donnée, c’est le nouvel or !

Angie Gaudion propose dans ce débat des alternatives et offre des conseils pour contrer ces géants du web. Chargée de communication chez Framasoft, elle présente les outils que l’association d’éducation populaire a mis en place comme les « logiciels libres ».
Une manière de prouver que l’éthique et l’utilisation du numérique ne sont pas incompatibles. Angie évoque notamment l’initiative « dégoogleisons internet », un ensemble de moyens pour lutter contre la vente de données et faire face à ceux qui les vendent.

Si vous souhaitez en savoir plus sur les invitées, découvrez leur interview par ici : http://odil.tv/tictac-sans-decoder-es-tu-hyperconnecte-e/

Pour en savoir plus sur l’association Framasoft, on vous conseille de visiter le site du collectif CHATON ( https://chatons.org ). Vous pourrez y découvrir un ensemble d’hébergeurs « alternatifs, transparents, neutres et solidaires ».