Le duo masqué ÙØ commence à bien faire parler de lui dans la région. à l’occasion de la sortie d’une vidéo live de leur performance à LaPéniche, on leur pose quelques questions, en espérant que la traduction de l’Islandais au Français est correcte.
Membres, origine, style, influences… Parlez-nous de ÙØ…
Derrière les masques de ÙØ, tu retrouves Elise Aur au chant, et Einar Gustafsson aux machines pour un duo électro-punk. Nous nous sommes rencontrés pendant le festival Iceland Airwave, à Reykjavik il y a quelques années de cela, logique puisque Einar est d’origine islandaise. Nous vivons maintenant en France tous les deux, en Saône-et-Loire. On écoute plein de styles de musiques différentes et on avait envie de bosser ensemble sur quelque chose de très libre, de ne rien nous interdire. On a fait le choix de l’électro pour son coté froid et viscéral en même temps et d’un « chant » scandé en français avec des paroles rentre dedans (mais pas que !) pour cracher ce qu’on avait à dire. Même si on n’a pas les réponses, on essaye juste à notre petit niveau de parler de ce qu’on voit autour de nous. On avait envie de s’effacer pour laisser les propos devant, alors on a mis des masques. Les costumes sont de Sacha Leemans, une créatrice de Gourdon, à qui on a parlé de notre projet au démarrage et qui nous a accompagné dans notre délire.
Réalisation, explications, secrets de tournage… Parlez-nous de cette vidéo…
Pour cette vidéo, on a eu la chance de tourner avec Laëtitia Déchambenoit de Labozero, basé sur Montceau-les-Mines. Elle s’est entourée de deux cadreurs dont Mickael Pillisio, un réalisateur de courts-métrages et de clips vidéos bien connu de Saône-et-Loire, une équipe de choc en quelque sorte. Ils nous ont filmé sur notre 1ère date live à la Péniche à Chalon sur Saône. On sortait de résidence, prêt à en découdre et à jouer partout où on veut bien nous accueillir. Comme c’est une vidéo live, pas de re-re, tout est en direct, mais on n’a pas vraiment eu la pression, l’équipe était super discrète, efficace. Et puis de toute façon, avec nos masques, on voit pas si on est stressé, super pratique non ?
Entre les lieux de résidence, de concert, le réseau… Que peut offrir la Saône-et-Loire à un groupe de musique ?
Avec ÙØ, on a eu la chance de pouvoir faire une résidence de création puis de travail scénique à LaPéniche de Chalon/Saône, début 2018. LaPéniche est une salle de musique actuelle, pas une SMAC, qui soutient les groupes locaux autant qu’elle le peut. On a aussi résidé au Petit Théâtre du Bât de l’Âne à Saint-Jean de Trézy, pour bosser notamment sur des vidéos qu’on balance en arrière plan pendant nos concerts quand le lieu le permet. C’est un nouveau lieu alternatif créé par Cédric Touzé de la compagnie des Enclumés, qui accueille des artistes locaux (et plus) en création depuis cette année et leur permet de rôder leur spectacle (théâtre, musique…).
On répète aussi de temps en temps dans les locaux de répétition de l’Ampli au Creusot, où on peut également enregistrer.
Sinon il existe une SMAC à Mâcon, la Cave à Musique. on n’a pas encore eu l’occasion de les rencontrer avec ÙØ, mais on espère bien que cela va se faire.
Quelle est votre actualité ?
On va sortir en fin d’année une reprise de Miossec, pour un tribute de son album « À boire » sur le webzine À Découvrir Absolument. Ça a été un chouette moment de reprendre ce morceau à notre sauce, on s’est bien marré. Sinon on sort d’une tournée où l’on est passé entre autre à LaPéniche de Chalon, à La Fraternelle à Saint-Claude, au Pop In à Paris… On a eu de supers retours et on est chaud pour jouer partout, avec cette formule duo. On a déjà calé de nouvelles dates pour cet hiver à Metz, dans la Nièvre…. toutes les dates sont annoncées sur notre site internet : http://uoband.com et notre FB : http://www.facebook.com/uoband.
On continue bien sûr à composer et on pense sortir notre 2nd EP courant 2019, sur le label Falls Avalanche Records, as usually.
Et puis de temps en temps on fait aussi des « attentats sonores », on débarque dans des lieux choisis en ville, avec une enceinte autonome, on balance un titre en direct, en distribuant des tracts, pour réveiller les esprits.