» Nous sommes les fantômes de la résistance. Nous sommes partout. Nous sommes la France. Nous éclairons la nuit. Nous respectons l’ordre établi. Sans un bruit. Mais nous refusons d’être les otages de nos gouverne-ments. Notre crime est de vouloir respirer. Notre crime est de vouloir se réunir. Notre crime est de vouloir vivre. Notre crime est de ne plus croire les mensonges médiatiques. «
À la fois une présentation et une revendication. Voici les seuls mots communiqués via un tract, par les étranges personnages qui ont déambulé dans les rues piétonnes montcelliennes ce samedi 13 mars.
Vêtus de combinaisons blanches, les visages dissimulés par des masques sans expression, une vingtaine de manifestants ont proposé une performance inquiétante, surprenant les passants interloqués du centre ville.
Une voix féminine monocorde rythmait leurs pas et chorégraphies angoissantes. Elle énumérait une litanie de mesures aussi liberticides qu’incohérentes, une somme d’injonctions à l’obéissance que les zombies suivaient sans broncher.
La métaphore était donc filée.
La rhétorique appelait à « défendre nos droits et nos libertés », et même si toutes les mesures barrières étaient respectées, la politique gouvernementale dans le gestion de la crise du coronavirus était bien la cible du happening.
Nous ne saurons donc pas qui, parmi les activistes habituels montcelliens ou non, se cachait derrière ces oripeaux effrayants. Reste que la méthode est nouvelle et semble toucher au but plus émotionnellement que les sempiternelles manifestations déclarées. À suivre…
Retrouvez un échantillon de l’ambiance dans notre vidéo VIF ci dessous.
Benjamin Burtin, 13 mars 2021