Détruire, réhabiliter, sauvegarder, passer à autre chose. Dur de se construire un horizon dégagé chargés de bagages si lourds, mais tellement dangereux de le faire sans fondations.
Ces questions nous taraudent chez ODiL, parce qu’elles sont les nôtres mais aussi parce qu’elles sont celles de la ville. Cette ville nouvelle, qui n’a vu le jour qu’au gré de l’industrie minière, celle qui lui a fait vivre ses grandes heures, les mêmes que ses heures sombres, et lui laissent aujourd’hui en héritage, quelques encombrants vestiges.
Alors qu’en faire ? Quand faire, puisque ça n’a pas été fait dans la foulée de l’arrêt de l’exploitation ? Comment faire ? Sans froisser les susceptibilités, les affectes, les nostalgies.
On s’est posés les questions, même de nombreux débats seraient nécessaires à la compréhensions de toutes les subtilités des attachements montcelliens à l’histoire. Parce que l’histoire, elle est patrimoniale, mais elle est aussi sociale. C’est celle des hommes et des femmes qui ont bâti cette citée et dont la mémoire ne saurait s’écrouler comme ses monuments.
Le débat a eu lieu le mercredi 14 juin, nous étions 25 ou 30, finalement très peu quand on sait comment le sujet agite les réseaux sociaux. Absents les simples citoyens, parce qu’ODiL, restons humbles, n’a pas su encore déplacer assez les foules jusqu’au 12 rue des oiseaux. Mais absents aussi, les militants politiques, nous aurions tant aimé entendre leurs propositions, qu’ils viennent rencontrer les gens sur ces questions qui les touchent. La campagne de 2026 n’est pas encore officiellement lancée apparemment, ou alors les rendez-vous chez nous ne constituent pas une base électorale assez intéressante.
Malgré tout, nous étions loin d’être seuls, et plutôt bien accompagnés. Jean-François Gagne était là, en sa qualité de président de l’association Sauvegarde Patrimoine du Lavoir des Chavannes. Bertrand Reymondon était là lui aussi, architecte/urbaniste que le CAUE (Conseil en Architecture Urbanisme et Environnement) de Saône-et-Loire nous avait gentiment mis à disposition pour la soirée. Était présente également, Caroline Ghulam Nabi. Sa motivation à participer au débat nous a forcement enjoints à lui faire une place autour de la table. Ajoutons quelques paires d’oreilles attentives et tout était rassemblée pour une discussion populaire que vous pouvez retrouvez dans son intégralité ci-dessous.
C’est l’occasion de vous relancer pour participer à notre projet sur la Centrale de Lucy. Une collecte photographique pour la sauvegarde du mémoire populaire CentraledeLucy.fr
Un chouette projet lancé par ODiL et confectionné au petit soin par l’ami Thomas Pradelle pour le site internet, merci à lui.
Benjamin Burtin, Juin 2023
Photo de couverture : Travellers of the Past